Si l’on s’en tient à l’adage « il faut entretenir ses rêves », en voici un exemple. Cela fait plus de 20 ans que j’entends parler de l’École de laine à Vasles. En cette mi-juin, j’ai participé à leur formation d’initiation au filage de laine de mouton et d’alpaga.
Nous avons abordé les caractéristiques des fibres « protéiques » et végétales, et apprécié leurs différences. Une importance particulière est à accorder au nettoyage des fibres. De manière chimique ou bien mécanique, nous obtiendrons des résultats spécifiques, selon le besoin de fibres courtes ou longues.
Le peignage
Cette opération a pour rôle de paralléliser les fibres. Soigneusement, en évitant qu’elles s’entremêlent, nous utilisons un Diz (avec un trou de 2 mm de diamètre) pour extraire un long cordon fluide, continu et en densité homogène.
Si nous souhaitons tirer parti des fibres longues des orties par exemple, nous allons privilégier le peignage au cardage.
Le filage d’un single en Z
C’est cette matière subtile que nous filons en Z pour former un « solitaire » (single) avec un fuseau turc de 40 g, en ce qui me concerne. L’apprentissage du geste mérite d’y consacrer du temps. L’avantage de ce fuseau est qu’il se démonte et on obtient aisément une bobine prête pour l’opération de retor. Le retor consiste à assembler 2 solitaires, à équilibrer leur forces et à stabiliser l’ensemble. Voilà pour l’essentiel !
Cinq stagiaires d’horizons divers avec des projet intéressants. L’univers de la laine et plus largement du fil a toujours passionné. Et si la suite était une formation d’initiation au tissage ! L’ortie en tant que fibre textile n’a pas finie de raconter ce qu’elle peut nous apporter…
Merci à Diane et Lauren pour leur professionnalisme.
Site internet : l’École de la laine